En Région bruxelloise, les institutions actives dans le secteur de la santé mentale ne manquent pas et présentent une grande diversité.Sylvie Detaille, coordinatrice du Réseau Norwest, prend la parole.
« Nous sommes une des 4 antennes du Réseau santé mentale bruxellois (communément appelé réseau « psy 107 »), avec Rézone, Hermès + et Bruxelles-Est. Notre Réseau a été créé en 2015, à l’initiative de plusieurs professionnels du soin (issus notamment de la clinique Sans Souci et d’une petite dizaine de services ambulatoires), d’usagers et de proches. L’objectif était d’assurer une meilleure coordination des soins et de favoriser l’intégration sociale de personnes souffrant de troubles, en mobilisant les ressources sur un territoire donné. Les acteurs se sont rendu compte qu’il manquait un lieu d’accueil bas seuil basé sur la participation et l’empowerment et ils ont donc créé le Club Norwest. Tout le monde y est le bienvenu !
Le Réseau comptait au début une quinzaine de partenaires, il y en a maintenant soixante, de différents secteurs. Nous faisons en sorte de mettre en lien les acteurs de première ligne du psycho-médico-social, en organisant des journées d’études, des « déjeuners Réseau », des supervisions et intervisions entre des équipes pluridisciplinaires des maisons médicales et de services spécialisés en santé mentale. Le but est de favoriser au final un dépistage du trouble plus précoce et de permettre une prise en charge plus rapide et coordonnée, si nécessaire.
Nous travaillons aussi à implanter dans les quartiers des espaces de résolution de situations complexes individuelles (« concertations de quartier ») à l’image de ceux développés au sein des conseils locaux de santé mentale en France.
Pour cela, nous devons rassembler, dans une démarche de travail en réseau, des acteurs spécialisés en santé mentale, des acteurs sociaux et tout autre acteur concerné par l’accompagnement d’une personne (agents de prévention, acteurs du logement, insertion socio-professionnelle, etc.) qui vont analyser les situations spécifiques, pour élaborer des solutions concertées.
Nous voulons que les intervenants sociaux ne soient plus livrés à eux-mêmes et qu’à terme, les personnes puissent recevoir de l’aide adaptée au plus proche de leur milieu de vie.
Nous travaillons actuellement notamment avec la participation du Funambule, à la mise en place d’un comité des personnes concernées par les troubles de santé mentale afin que les usagers et les proches soient partie intégrante des projets du Réseau. »
Interview réalisée par Franca Rossi
POUR EN SAVOIR PLUS:
bien beau tout ça
empowerment pour moi, prendre le pouvoir (sur sa vie) est « trop »‘ et les concertations de quartier vont « emprisonner » les malades et ne pourront sortir « du piège » du quartier agissant .
pcq d’après vous on est des experts comme vous , je dirais que donner ou encourager l’empowerment implique de jouer « le jeux » des 2 ou plus côté et d’entendre et d’accepter la contradiction et les propositions des malades…pcq pousser à la lutte (des classes) n’est pas pour moi une solution , nous vivons en democratie et le jeux est de déliberer ensemble pour le vivre ensemble…
bref pq exclure, pq faire comme si rien ne se passe, pq dire qu’il faut parler calmement quand vous etes sourd ou fermés ou idéologiquement réactif ou pq utiliser vos tech psy pour » encapsuler » tt possibilité de « divergence » …bref .vous fermez toutes les voies d’exister hors votre chemin/solution ( il est vrai que l’on peut aller voir ailleurs….Drole de vivre ensemble lol )
je suis agé et mes solutions demande une participation des gens (pro , malade , du quartier, passants etc) ( je suis en situation de polyéchec car je ne suis pas entendu par l’environnement qui me rejette (je le cherche direz vous) et donc je n’ai qu’à etre accompagné par vos bons soins …non vous etes « totalitaire » au sens ou c’est dans votre cadre ou c’est l’exclusion ou la mise sous pression pour le partir « volontaire » …mais je suis sans doute « dépassé » « désuet » et vous etes l’avenir ( bjr les suicides à venir ou les camisoles chimiques et les enfermements )
Merci pour votre commentaire, auquel nous essayons de donner une réponse.
Effectivement, il n’est pas de notre intention de dire que la façon dont nous voyons le « patient empowerment » est la seule valide. Mais surtout ce n’est pas du tout notre intention de sembler autoritaire et de vouloir encadrer les personnes affectées d’un trouble bipolaire. Au contraire, ce que nous voulons c’est se focaliser sur la personne – comme chaque cas est particulier – et aider la personne à trouver sa propre manière de mieux vivre avec son trouble et de mieux participer à la vie sociale qui l’entoure. C’est comme ça que nous comprendrons le terme « empowerment ». Et peut-être quelques personnes se sentent mieux si elles sont accompagnées par des professionnels de la santé, et d’autres ont plus besoin des proches ou encore d’autres préfèrent avoir contact avec des pairs.
En tout cas, nous vous invitons de participer à un de nos Groupes de Parole et de voir si vous trouvez – parmi les conversations – éventuellement des pistes qui pourront vous aider de mieux gérer votre quotidien.
Au plaisir d’échanger avec vous lors de l’un de nos groupes de parole en ligne ou en présentiel.