Le Centre de Rééducation Fonctionnelle « La Cordée » est très impliqué dans le rétablissement des usagers

Le Centre de Rééducation Fonctionnelle « La Cordée » est très impliqué dans le rétablissement des usagers

« Le CRF est né sous l’impulsion de professionnels de l’insertion et du logement, à l’initiative de Claudine Henry, qui était à l’époque coordinatrice du Réseau 107 en province de Luxembourg. Une convention a été signée avec l’INAMI et le CRF a ouvert ses portes en septembre 2018. L’équipe est actuellement composée de 12 personnes et nous proposons deux types d’accompagnement. Il y a l’accompagnement individuel, qui est assuré par notre jobcoach, active dans tout ce qui a trait à la réinsertion professionnelle et qui aide les usagers dans leurs démarches, par exemple en cas de changement de travail, une rupture de contrat, une recherche d’emploi ou un maintien à l’emploi.
Nous proposons aussi un accompagnement collectif, qui vise un objectif plus global, de qualité de vie. Il ne faut donc pas nécessairement avoir un projet de réinsertion professionnelle pour bénéficier de ce service.
Nous accueillons autant de femmes que d’hommes, la moyenne d’âge est de 35 ans, l’âge minimal est 16 ans mais il n’y a pas de limite supérieure. Il s’agit de personnes qui vivent avec un trouble de santé mentale, qui sont stabilisées et qui veulent changer quelque chose dans leur vie pour aller vers un mieux.
L’accompagnement est prévu pour une période déterminée, parce que le CRF constitue une étape du processus de rétablissement. Nous mettons en place un réseau de personnes de contact auxquelles l’usager peut s’adresser, comme les professionnels du Réseau 107 ProxiRéLux, l’aide de première ligne, … Nous collaborons avec les CPAS, les services d’insertion, toujours en fonction des besoins de la personne. C’est donc un accompagnement individualisé. Notre objectif est de pouvoir créer et entretenir le lien qui soigne, par la rencontre entre les usagers, le partage d’expérience, le dialogue. Tout cela soigne autant que ce que nous, professionnels apportons.
Tout ce que l’équipe souhaite, c’est de sortir les usagers de l’isolement, de les soutenir dans leur cheminement vers le rétablissement. Nous avons édité un livre qui donne la parole aux usagers, proches et professionnels. L’ouvrage est disponible à partir du 20 septembre 2023 et s’intitule « Santé mentale : entre croyances et préjugés, récits au quotidien ».

Propos recueillis par Franca Rossi

Site web du CRF :

https://www.crf-lacordee.com/

La psychoéducation, une valeur ajoutée dans le processus de rétablissement

La psychoéducation, une valeur ajoutée dans le processus de rétablissement

La psychoéducation, ou l’aide à l’autogestion de sa bipolarité, a fait l’objet, en 2021, d’une formation interne donnée par le Docteur Laurence Jeunieaux, psychiatre et Jean-Marie Warichet, psychologue. C’était une initiative de David Vlassenbroeck, administrateur au sein de notre association. Depuis, deux modules ont eu lieu à Jette, un à Libramont et deux à Mons.

Nous avons interviewé des participants du deuxième module à Mons et les facilitateurs du deuxième module à Jette.

L’avis de participants à Mons :

Johnny :

« C’était très intéressant, on a appris beaucoup de choses, comme l’importance d’une alimentation saine et de la prise de ses médicaments. Cela fait 5 ans que je suis stabilisé. D’autres participants avaient leur diagnostic depuis peu de temps et ce module leur a apporté un plus pour mieux comprendre le trouble. Je serai bientôt papa et, comme il y a une vulnérabilité génétique, je suis mieux informé si mon enfant présente un jour des symptômes. ».

Cécile :

« C’était très bien. Le soir de la première séance, j’ai eu un peu dur, parce que j’ai ressassé chez moi, ça avait remué des choses. Mais après, je l’ai vraiment bien vécu. Je me suis rendue compte de l’importance de bien structurer son organisation, sa gestion personnelle, d’avoir une bonne hygiène, une bonne alimentation, de bien prendre ses médicaments. On nous a aussi donné des outils géniaux, comme le journal de l’humeur. Et on a appris à détecter les signes annonciateurs d’une crise. C’est à faire et refaire, ces modules de psychoéducation. ».

Aline :

« C’était très intéressant d’avoir l’avis de professionnels et de personnes qui ont vécu la même chose que nous. On approfondit les sujets qu’on souhaite aborder en consultation et qu’on n’a pas l’occasion car, là, le temps passe vite. J’ai eu l’occasion de poser les questions qu’on souhaite, toutes les thématiques étaient instructives et complémentaires les unes des autres. On a reçu plusieurs outils intéressants pour sentir venir les phases. Les pair aidantes étaient discrètes mais on a eu l’occasion de parler avec elles en aparté. ».

Pour cette deuxième session à Mons, le Funambule remercie Docteur Chrysanthi Kalaitzi, psychiatre, Frédéric Joassin, responsable des équipes mobiles à la Maison de Réseau de Mons, Ines Alet, éducatrice au service de la même institution, Jean-Marie Warichet, psychologue, également à la Maison de Réseau, Jessica, Aurélie et Isabelle, les trois pair aidantes.

L’avis des facilitateurs à Jette

Akilé et Philippe facilitent toute l’année respectivement les groupes de parole de Schaerbeek et de Saint-Gilles. Le Funambule leur a confié la mission de prendre en charge le module de psychoéducation à Jette. Ils ont ainsi succédé à Steve et Sarah, qui avaient animé la première session en 2021.

Akilé :

« J’ai été très contente de prendre part à cette belle expérience. Au début, je me suis beaucoup mis la pression parce que c’était nouveau pour moi mais Philippe m’a bien encouragée. Les participants se sont tous montrés très satisfaits des séances, la relation entre eux et nous était très bonne et entre eux aussi. Tout était naturel et spontané. Ce module leur a permis, entre autres, de repérer les signes annonciateurs des crises. Ils ont reçu des informations théoriques sur le trouble bipolaire et des outils pou mettre en place des stratégies de bien être. ».

Philippe :

« C’était très important pour nous d’avoir la matière de base conçue par les Docteurs Souery et Jeunieaux, c’était comme un fil rouge, une base autour de laquelle on a construit des exercices pratiques. Ce n’était donc pas un cours académique. On faisait en sorte de favoriser l’expression des participants. Il a beaucoup été question des fortes émotions, négatives et positives. A la fin, tout le monde était persuadé qu’il était possible de devenir normothymique. C’était très émouvant de voir que les participants gagnaient tous en confiance et progressaient au fur et à mesure de la formation. ».

Le Funambule remercie Akilé et Philippe, qui ont fait leurs preuves lors de cette première immersion, fructueuse pour chacun.

Le premier module à Libramont, fin 2022 avait été facilité avec succès par Cécile Histas, Nathalie Baillieux, toutes deux administratrices et Maud Gerday, psychologue.

Pour vous tenir informés sur les prochaines sessions de psychoéducation, abonnez-vous à notre newsletter mensuelle, sur ce site et suivez notre page Facebook

https://www.facebook.com/LeFunambule.bipolaire/

Franca Rossi

Juillet 2023

« La petite voix » de Mia Lee, un récit autobiographique

la petite voix

Mia Lee, 39 ans, signe une autobiographie « La petite voix ». Diagnostiquée bipolaire, borderline et souffrant du trouble déficitaire de l’attention (TDAH), elle raconte son parcours et donne de l’espoir pour ses pairs et leurs proches.

L’autrice réside en région liégeoise et a 39 ans. Elle nous explique que, depuis l’âge de 20 ans, elle pensait à écrire un livre sur sa vie. « Mais je n’avais jamais le temps, alors, j’ai pris des notes, tout au long de ces années. Puis, j’ai été en arrêt pour maladie longue durée et j’ai donc commencé à écrire mon autobiographie » précise-t-elle. 

Mia Lee parle d’une « véritable autothérapie » et confie avoir subi des traumatismes très douloureux.

« C’est difficile, je me sens toujours sur le fil » nous dit-elle, ajoutant qu’elle est suivie par un psychologue, un psychiatre et son médecin traitant.

« Ils sont tous les trois très à l’écoute, mon médecin traitant me suit depuis mes 16 ans, il m’a aidée à atteindre un certain équilibre ».

« La petite voix » (qui fait l’objet d’avis très positifs, notamment sur le site Babelio) fait référence, dit Mia, « à cette petite voix intérieure, qui m’a fait chuter et m’a aussi donné la force de me relever ».

Mia retrace son parcours depuis ses 9 ans, quand survient le décès de son grand-père, et évoque « des personnes qui ont marqué ma vie, négativement, qui m’ont détruite ».

A la question de savoir quel a été son premier lectorat, elle note que peu de personnes, dans sa famille, ont lu son autobiographie. « Je crois qu’ils ont du mal à accepter ce dont je souffre. C’est le cas de beaucoup de gens, qui ne sont pas compris par leurs proches. Mon compagnon, lui, l’a lue. Il me comprend et me soutient dans ma vie quotidienne ».

Mia ajoute que son trouble bipolaire est invalidant puisqu’il influe sur ses états d’âme et que son TDAH l’empêche de se concentrer. « C’était donc un véritable défi, de parvenir à écrire mon livre ».

Et de conclure : « Mon livre porte un message d’espoir. La lumière est au bout du tunnel. J’ai été plusieurs fois au bord du suicide et je m’en suis sortie ».

L’espoir, un mot auquel le Funambule tient beaucoup, fil conducteur de toutes ses activités en faveur des personnes vivant avec un trouble bipolaire et leurs proches.

Article rédigé par Franca Rossi

Pour vous procurer « La petite voix » :

En format papier : www.publier-un-livre.com

www.amazon.fr

www.goodreads.com

www.decitre.fr

De haut en bas

De haut en bas

L’hebdomadaire Le Vif Weekend a consacré un article aux troubles bipolaires et parle du film “La Ruche” de Christophe Hermans. Un article de Kathleen Wuyard avec la participation du docteur David Souery et de Franca Rossi. 

« Lors de phases hautes ou basses, les personnes peuvent être virtuellement hors service, et les proches ne comprennent pas pourquoi cela ne va pas mieux malgré tout leur amour et leur bienveillance ». Dr David Souery 

La journée « Bipolaire, oui mais encore ? » s’est très bien passée !

La journée « Bipolaire, oui mais encore ? » s’est très bien passée !

L’équipe du Funambule est heureuse, l’événement que nous organisions depuis des mois a été une réussite. De nombreux participants nous ont fait part de leur satisfaction.

Voici un souvenir vidéo de la journée d’études. Celle-ci a été réalisée par Noé Dohet et Nicolas Pommier, d’ Anotherlight ASBL.

Un très bel article de la DH parle de notre événement

66 personnes ont pris part à cette journée, dont des artistes du Funambule et de l’ASBL « Métaphores » (Morlanwelz), qui avaient réalisé des œuvres sur les émotions.

Une exposition d'oeuvres sur l'humeur-1
La salle comble
Une exposition d'oeuvres sur l'humeur-2

En matinée, Docteur Godelieve Baetens, psychiatre, est intervenue à propos des troubles de l’humeur et de son expérience de professionnelle de la santé mentale.

Docteur Godelieve Baetens, psychiatre et Franca, la présidente de notre association

Ensuite, Christophe Hermans, réalisateur, a parlé de son film « La Ruche », inspirée du livre d’Arthur Loustalot et qui sortira en salles en mars 2022.

L’actrice Ludivine Sagnier, la marraine du Funambule, y tient le rôle principal, d’une mère vivant avec le trouble bipolaire.

Christophe Kevelaer, conseiller de CERA

En après-midi, se sont tenus quatre ateliers :

  • « Bipolarité et vie de famille » (animé par Gabriel Tala, de Similes Bruxelles, Laure Hosselet et Carole Cocriamont de l’Etincelle),

  • « Regards croisés sur la pair aidance », (animé par Stéphane Waha du Funambule),

  • « La psychoéducation » (animé par Sarah Louis, psychologue clinicienne, Steve Gravy et David Vlassenbroeck, du Funambule) et

  • « Que vous-a-t-il manqué pendant la pandémie ? » (animé par Cécile Perrad et Bernd-Walter Rainer, du Funambule).

S’en est suivie une vidéoconférence avec des associations françaises et québécoises.

Découvrez-les

https://www.avantdecraquer.com/

https://bipolaires-6440.fr/

https://argos2001.net/

http://www.bipoles31.fr/

https://www.facebook.com/www.lepharedes2poles.fr/

L’association québécoise « Relief » n’a pas pu y participer. A découvrir également !

https://monrelief.ca

 

Vidéoconférence avec des associations partennaires étrangères

Ensuite, Christophe Kevelaer, conseiller de CERA, a présenté cette coopérative qui a soutenu notre événement.

Christophe Kevelaer, conseiller de CERA

Madame Yasmina Nekhoul, échevine de la Santé publique de la commune de Saint-Gilles, qui a également soutenu la journée, était excusée, pour raison de maladie.

Cette journée fera l’objet d’une vidéo, par les soins de Noé Dohet et Nicolas Pommier, de l’ASBL Anotherlight. Ci-dessous, la fresque réalisée par le dessinateur Juan Mendez.

Merci à tous les participants, aux intervenants et aux exposants. Une belle journée d’échanges et de moments d’émotion !