La LUSS valorise le volontariat. Une date à retenir : le 4 décembre

Ce travail d’information, sensibilisation et de lobbying se complète par le lancement d’une campagne de promotion du volontariat en associations de patients et de proches.

Ils s’appellent Soumiya, Henri, Alice, Pascal ou Gisèle. Ils ont entre 20 et 93 ans et partagent un point commun : ils consacrent du temps au volontariat dans une association de patients ou de proches. Mais qu’y font-ils, concrètement ? Faut-il nécessairement être “patient” pour être volontaire dans une association de patients ? Faut-il disposer de compétences spécifiques ?

Au fil de l’année 2023, des volontaires d’associations membres de la fédération LUSS ont été suivis et photographiés dans l’exercice de leurs missions. Douze volontaires, douze missions, pour illustrer et concrétiser la réalité du volontariat en association de patients et de proches.

Ces photos sont déclinées en une exposition et une campagne de promotion, qui seront lancées le mardi 5 décembre. Le “vernissage” de l’exposition sera organisé le lundi 4 décembre dès 18h, dans les locaux de l’Université de Namur. Des volontaires seront présents pour discuter avec les visiteurs de l’exposition. 

Nous vous invitons à découvrir la réalité de l’engagement solidaire des volontaires en association de patients et de proches au travers d’une exposition “vivante” “Volontaire en association de patients et de proches, engagement solidaire pour la santé”.

Cette campagne peut aussi intéresser des personnes qui souhaiteraient effectuer un volontariat au sein d’une association de patients et de proches.

Le vernissage se tiendra le lundi 4 décembre 2023, veille de la journée des volontaires, à Namur dans les locaux de l’Université de Namur, Rue Godefroid 5, entre 18h et 20h.

Pour vous inscrire, il vous suffit de répondre à ce mail en précisant :

  • le nom du ou des participant(s),

  • l’organisation représentée,

  • une adresse mail pour chaque participant.

Pour toute question relative à la thématique du volontariat ou pour obtenir plus d’informations sur la campagne, contactez Louise Lannoy, chargée de projets : l.lannoy@luss.be ou 081 74 44 28.

Parents-enfants et troubles psychiques : deux projets très intéressants, Parent’aise et Etincelle

Les relations intrafamiliales ne sont pas toujours simples. Elles peuvent être complexifiées quand un des parents souffre d’un trouble psychique. Le service de santé mentale (SSM) de Montignies-sur-Sambre a créé le projet « Parent’aise ».

Valérie Bourgeois, coordinatrice de cette initiative, nous en parle.

« Nous avons participé à un colloque à Paris, qui traitait de la parentalité en lien avec la santé mentale. Dans les SSM, il y a des psychologues qui accueillent des enfants et d’autres qui accueillent des adultes. L’équipe adultes s’est rendu compte que des bénéficiaires avaient eu des parents avec des difficultés psychiques et qu’ils gardaient des souvenirs douloureux de leur relation.

On s’est aussi rendu compte que des professionnels n’avaient jamais mis des mots ou aidé les parents concernés à mettre des mots sur leur souffrance.

Dans l’équipe enfants, certains d’entre eux ne comprennent pas toujours pourquoi leurs parents restent au lit toute la journée, ne vont pas bien, sont impulsifs.

La psychologue de l’équipe enfants, Laurence Josis, l’assistante sociale des deux équipes, Lydvine Di Pietrantonio et moi-même, psychologue de l’équipe adultes, nous nous sommes associées et nous avons créé Parent’aise, c’est-à-dire des groupes qui réuniraient des parents en souffrance psychique, confrontés à des difficultés dans leur parentalité et leur rapport à leur enfant.

Concrètement, un vendredi sur deux, de 10h à 12h, on réunit 7 à 8 participants maximum et on démarre toujours les échanges au départ d’une question formulée par un parent. On travaille sur cette question soit par la parole soit par divers médias, comme le dessin, le collage, la peinture, …

Je peux citer des exemples de problématiques abordées : comment puis-je expliquer à mon enfant que je suis toujours dans mon lit, que j’ai des difficultés à effectuer les tâches ménagères ? Comment mettre des limites à mon enfant alors que j’ai du mal à m’en mettre à moi-même ?

Le projet se déroule de septembre à juin, avec une pause en janvier, afin que les parents puissent dire s’ils souhaitent continuer ou pas.

Avant que les participants intègrent le groupe, on les rencontre une fois afin d’évaluer avec eux si Parent’aise pourrait répondre à leurs attentes. Jusqu’à présent, nous avons accueilli essentiellement des mamans et une fois un papa.

Dans un avenir plus éloigné, nous aimerions créer des ateliers parents-enfants, soigner le lien entre eux, par des activités culinaires, par exemple mais, pour ça, il faut des moyens. ».

  Laurence Josis, Lydvine Di Pietrantonio et Valérie Bourgeois

Service de Santé Mentale de Montignies-sur-Sambre 071/108610

(75, avenue du Centenaire Montignies sur Sambre)

A l’ASBL Etincelle, l’espoir scintille

En Belgique francophone, une association offre un soutien et un accompagnement aux enfants de parents souffrant de troubles psychiques. Nous avons rencontré Carole Cocriamont, co-coordinatrice avec Laure Hosselet. Elle nous parle de ce très beau projet pour les plus jeunes.

« Etincelle a été créée en 2019. C’est le fruit de notre expérience commune dans le secteur de la santé mentale pour adultes (plus précisément les Initiatives d’Habitations Protégées, I.H.P.), notamment des personnes souffrant de troubles bipolaires ou de schizophrénie ainsi que d’autres pathologies. On partageait vraiment leur quotidien, on les aidait à gérer leur budget, les courses alimentaires, le ménage, etc.

On s’est rendu compte qu’on croisait les enfants des résidents mais qu’il n’y avait pas vraiment une personne qui prenait le temps d’écouter comment ils vivaient la maladie de leur proche. Et puis, un jour, une résidente a mis fin à ses jours. Elle avait deux jeunes fils. Aucun accompagnement psychologique n’était prévu pour eux. On a cherché un service pour les jeunes. Il y avait bien des pistes, comme par exemple, les centres PMS, les plannings mais ce qu’on voulait, Laure et moi, c’était de permettre aux jeunes de parler de la santé mentale. Un de nos plus grand souhait est de recréer du lien entre, d’une part, les secteurs de l’enfance et d’aide à la jeunesse et, d’autre part, de la santé mentale.

Il y a eu un appel à projets de la Fondation Roi Baudouin, on y a remis un dossier et on a créé l’ASBL. Le premier objectif était d’ouvrir un dialogue avec les jeunes. On organise des entretiens avec la famille quand cela se révèle nécessaire.

On propose aussi des supervisions formatives pour réfléchir avec les professionnels des deux secteurs que j’ai cités quant à leur pratique de terrain.

Etincelle offre également des animations dans les écoles, pour les enfants, à partir de 5 ans et jusqu’aux jeunes adultes de 25 ans maximum.

Nous utilisons différents outils, dont des valisettes pédagogiques que nous avons créées. Le film « La forêt de mon père » de Vero Cratzborn fait partie des outils que nous utilisons avec les plus grands afin d’ouvrir le débat.

Autre aspect de nos activités : un travail en réseau au niveau européen sous forme d’une communauté d’échange de pratique. C’est Vero qui a mis tout le monde en contact grâce à son film et son énergie pour faire changer les choses, elle est parvenue à rassembler des partenaires français, suisses, luxembourgeois.

Nous bénéficions des travaux de personnes ressources, comme Marc Boily, professeur à l’Université du Québec, qui a écrit « Au-delà des troubles mentaux, la vie familiale. Regard sur la parentalité ». Mais également du soutien indéfectible de Frédérique Van Leuven, psychiatre, qui répondait déjà à toutes nos questions quand on travaillait pour les I.H.P. et qui est une des expertes de la thématique que nous traitons au quotidien.

Elle a coécrit un livre « Grandir avec un parent en souffrance psychique » avec Cathy Caullier.

Je terminerai en vous informant que le cirque Bouglione propose un spectacle au profit de notre association, à Mons , le 5 décembre 2023 et qu’on organise un colloque le 29 janvier 2024 au Beau Vallon.

Toutes les informations se trouvent sur notre site : https://etincelleasbl.com . ».

Les deux coordinatrices, Laure Hosselet et Carole Cocriamont

Interviews réalisées par Franca Rossi

Le Centre de Rééducation Fonctionnelle « La Cordée » est très impliqué dans le rétablissement des usagers

Le Centre de Rééducation Fonctionnelle « La Cordée » est très impliqué dans le rétablissement des usagers

« Le CRF est né sous l’impulsion de professionnels de l’insertion et du logement, à l’initiative de Claudine Henry, qui était à l’époque coordinatrice du Réseau 107 en province de Luxembourg. Une convention a été signée avec l’INAMI et le CRF a ouvert ses portes en septembre 2018. L’équipe est actuellement composée de 12 personnes et nous proposons deux types d’accompagnement. Il y a l’accompagnement individuel, qui est assuré par notre jobcoach, active dans tout ce qui a trait à la réinsertion professionnelle et qui aide les usagers dans leurs démarches, par exemple en cas de changement de travail, une rupture de contrat, une recherche d’emploi ou un maintien à l’emploi. Nous proposons aussi un accompagnement collectif, qui vise un objectif plus global, de qualité de vie. Il ne faut donc pas nécessairement avoir un projet de réinsertion professionnelle pour bénéficier de ce service. Nous accueillons autant de femmes que d’hommes, la moyenne d’âge est de 35 ans, l’âge minimal est 16 ans mais il n’y a pas de limite supérieure. Il s’agit de personnes qui vivent avec un trouble de santé mentale, qui sont stabilisées et qui veulent changer quelque chose dans leur vie pour aller vers un mieux. L’accompagnement est prévu pour une période déterminée, parce que le CRF constitue une étape du processus de rétablissement. Nous mettons en place un réseau de personnes de contact auxquelles l’usager peut s’adresser, comme les professionnels du Réseau 107 ProxiRéLux, l’aide de première ligne, … Nous collaborons avec les CPAS, les services d’insertion, toujours en fonction des besoins de la personne. C’est donc un accompagnement individualisé. Notre objectif est de pouvoir créer et entretenir le lien qui soigne, par la rencontre entre les usagers, le partage d’expérience, le dialogue. Tout cela soigne autant que ce que nous, professionnels apportons. Tout ce que l’équipe souhaite, c’est de sortir les usagers de l’isolement, de les soutenir dans leur cheminement vers le rétablissement. Nous avons édité un livre qui donne la parole aux usagers, proches et professionnels. L’ouvrage est disponible à partir du 20 septembre 2023 et s’intitule « Santé mentale : entre croyances et préjugés, récits au quotidien ».


Propos recueillis par Franca Rossi

Site web du CRF :

https://www.crf-lacordee.com/

Le Conseil Local des Personnes concernées, un lieu d’échanges à Bruxelles

Le Conseil Local des Personnes concernées, un lieu d’échanges à Bruxelles

Le Conseil Local des Personnes concernées (CLPC) est un groupe d’usagers, ex usagers et proches en santé mentale, créé par le Réseau Norwest. Les participants y échangent des points de vue, partagent leurs expériences et élaborent des recommandations à l’attention des professionnels et responsables politiques.

Chantal Lejeune est une membre active du CLPC. Elle nous en parle.

« Ce groupe est destiné à faire entendre la voix des usagers, ex usagers et proches. Ce n’est pas un groupe de parole mais plutôt d’action, avec une dimension plus politique, c’est-à-dire qu’on fait remonter les informations vers le conseil d’administration du Réseau Norwest, composé de professionnels et vers les mandataires politiques. Je suis la seule au CA à être non professionnelle et à représenter les usagers.

Le CLPC est un lieu important dans le processus de rétablissement des personnes avec des problèmes de santé mentale. Quand j’ai été diagnostiquée, je me sentais seule au monde. C’est donc important de fédérer les énergies, d’unir les forces pour aider les personnes concernées, comme le fait, entre autres, le Funambule.

Au CLPC, on accueille parfois des proches qui viennent avec des problématiques ponctuelles, parce qu’ils vivent une situation difficile avec un membre de leur famille. Quand nous sommes confrontés à de telles questions, nous faisons appel à Similes, qui partage son expertise et ses ressources.

On essaie de susciter l’intérêt de nouveaux participants potentiels, on va parler du CLPC dans les maisons médicales, les services de santé mentale et les hôpitaux psychiatriques. Les usagers, ex usagers et proches peuvent venir à une réunion, ponctuellement donc, mais l’idéal serait une implication régulière.

Nous avons un projet pour les personnes âgées vivant avec une problématique de santé mentale. Il nous semble important de se rendre à domicile, dans les quartiers, les maisons de repos, etc. ».

Propos recueillis par Franca Rossi

Pour en savoir plus sur le Réseau Norwest et le CLPC : www.norwest.be rubrique « Initiatives »

0470/494913

clpc@norwest.be

Emission radio avec Sylvie Detaille, du Réseau Norwest et Chantal Lejeune, du CLPC :

https://www.radiopanik.org/emissions/psylence-radio/donner-la-parole-partager-nos-voix/

Article dans « En Marche »

Le Funambule propose des modules de psychoéducation pour les personnes vivant avec un trouble bipolaire. Similes Bruxelles en organise pour les proches confrontés à des troubles psychiques dans leur famille ou entourage. Martine Vermeylen, vice-présidente et psychologue clinicienne, nous en parle.

Le Funambule propose des modules de psychoéducation pour les personnes vivant avec un trouble bipolaire. Similes Bruxelles en organise pour les proches confrontés à des troubles psychiques dans leur famille ou entourage. Martine Vermeylen, vice-présidente et psychologue clinicienne, nous en parle.

« Ces modules pour les proches s’inscrivent dans le programme Profamille, présent en Belgique mais aussi surtout en France, Suisse, Grand-Duché du Luxembourg et au Canada. C’est le psychiatre français Yann Hodé qui a conçu et écrit le programme de ces modules. La première année, il y a 14 séances de 4 heures, la deuxième année, il y a 4 séances avec animateur et 4 séances sans animateur. La troisième année, c’est 2 séances avec animateur et 2 séances sans. A ce jour, 60 proches ont pris part aux modules.

C’est le coordinateur de Similes Bruxelles, Gabriel Tala, Leyla Gomez, intervenante psycho-sociale, un proche aidant et moi-même qui en assurons l’animation. Le contenu des séances porte sur la communication avec les personnes atteintes de troubles psychiques, l’aide adéquate à leur apporter, la manière d’atténuer leur sentiment de culpabilité, la manière, aussi, de travailler sur la gestion de ses émotions en tant que proche (pour ne pas tomber à leur tour dans une fragilité), la façon de demander de l’aide aux professionnels, etc. On aborde également le fait d’avoir des attentes réalistes quant au rétablissement de la personne en souffrance, de ne pas se dire que tout ira mieux dans quelques semaines alors qu’il faut parfois beaucoup plus de temps.

Nous prévoyons des évaluations écrites des participants, en début, milieu et fin d’année, de manière anonyme. Les réponses montrent une grande satisfaction, surtout de mieux comprendre la maladie et, par conséquent, d’aider plus efficacement le membre de leur famille.

Ces modules de psychoéducation Profamille sont mis en œuvre à Similes Bruxelles mais aussi à la Plateforme bruxelloise pour la santé mentale (pour les proches de personnes diagnostiquées schizophrènes ou troubles apparentés) et en Wallonie (à Namur, Liège, Mons, en province de Luxembourg, …).

Nous sommes satisfaits de constater que des professionnels d’hôpitaux s’investissent aussi dans ce projet, certains deviennent animateurs comme par exemple avec le Chêne aux Haies à Mons, Le Petit Bourgogne à Liège, Le Beau Vallon à Namur, Saint-Martin à Dave,… ».

Propos recueillis par Franca Rossi

Plus d’informations sur les sites de Similes Bruxelles, la Plateforme bruxelloise pour la santé mentale et Profamille

https://similes.brussels/activites/formation/profamille/

https://platformbxl.brussels/fr/nos-activites/formations

https://profamille.site/qui-sommes-nous-2/

 

 

« La petite voix » de Mia Lee, un récit autobiographique

la petite voix

Mia Lee, 39 ans, signe une autobiographie « La petite voix ». Diagnostiquée bipolaire, borderline et souffrant du trouble déficitaire de l’attention (TDAH), elle raconte son parcours et donne de l’espoir pour ses pairs et leurs proches.

L’autrice réside en région liégeoise et a 39 ans. Elle nous explique que, depuis l’âge de 20 ans, elle pensait à écrire un livre sur sa vie. « Mais je n’avais jamais le temps, alors, j’ai pris des notes, tout au long de ces années. Puis, j’ai été en arrêt pour maladie longue durée et j’ai donc commencé à écrire mon autobiographie » précise-t-elle. 

Mia Lee parle d’une « véritable autothérapie » et confie avoir subi des traumatismes très douloureux.

« C’est difficile, je me sens toujours sur le fil » nous dit-elle, ajoutant qu’elle est suivie par un psychologue, un psychiatre et son médecin traitant.

« Ils sont tous les trois très à l’écoute, mon médecin traitant me suit depuis mes 16 ans, il m’a aidée à atteindre un certain équilibre ».

« La petite voix » (qui fait l’objet d’avis très positifs, notamment sur le site Babelio) fait référence, dit Mia, « à cette petite voix intérieure, qui m’a fait chuter et m’a aussi donné la force de me relever ».

Mia retrace son parcours depuis ses 9 ans, quand survient le décès de son grand-père, et évoque « des personnes qui ont marqué ma vie, négativement, qui m’ont détruite ».

A la question de savoir quel a été son premier lectorat, elle note que peu de personnes, dans sa famille, ont lu son autobiographie. « Je crois qu’ils ont du mal à accepter ce dont je souffre. C’est le cas de beaucoup de gens, qui ne sont pas compris par leurs proches. Mon compagnon, lui, l’a lue. Il me comprend et me soutient dans ma vie quotidienne ».

Mia ajoute que son trouble bipolaire est invalidant puisqu’il influe sur ses états d’âme et que son TDAH l’empêche de se concentrer. « C’était donc un véritable défi, de parvenir à écrire mon livre ».

Et de conclure : « Mon livre porte un message d’espoir. La lumière est au bout du tunnel. J’ai été plusieurs fois au bord du suicide et je m’en suis sortie ».

L’espoir, un mot auquel le Funambule tient beaucoup, fil conducteur de toutes ses activités en faveur des personnes vivant avec un trouble bipolaire et leurs proches.

Article rédigé par Franca Rossi

Pour vous procurer « La petite voix » :

En format papier : www.publier-un-livre.com

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