Fond Nominatif Vincent de Wouters d’Oplinter

Fond Nominatif Vincent de Wouters d’Oplinter

Pour Vincent de Wouters, membre de notre équipe, la solidarité n’est pas un mot creux et il y donne pleinement du sens. Il y a trois ans, il a créé un Fonds nominatif, au sein de la Fondation Roi Baudouin, qui en assure la gestion administrative et financière. Il nous explique la genèse de ce projet.

«  Je connaissais la souffrance psychique de l’intérieur depuis vingt ans et j’étais un usager des services de santé. Je participais à des groupes de parole du Funambule et, à un certain moment, je me suis dit que j’aimerais apporter ma pierre à l’édifice. Je disposais d’un fort capital social, de nombreux contacts et je voulais valoriser ce réseau pour une bonne cause. J’ai contacté la Fondation Roi Baudouin afin de voir ce qu’il était possible de mettre en place pour une procédure de dons personnalisée.

Vincent de Wouters d'Oplinter

On a créé le Fonds nominatif. J’ai rédigé une lettre-type d’appel aux dons en précisant que je souhaitais soutenir des structures participant au processus de rétablissement dans le secteur de la santé mentale. Chaque année, on invite les associations intéressées à remettre un dossier dans lequel elles présentent leurs activités et projets.

Le comité de gestion statue et, jusqu’à présent, quatre associations candidates ont été soutenues : Le Funambule, En Route, Les Débrouillards et Ups and Downs.

Je lance un appel à la solidarité, en invitant toutes et tous à partager le lien du Fonds. La déductibilité fiscale sur les dons est de 60%. ».

Interview de Gabriel Tala, coordinateur de Similes Bruxelles

Interview de Gabriel Tala, coordinateur de Similes Bruxelles

Régulièrement, Le Funambule met en lumière des acteurs clés de la santé mentale. A travers cette interview, découvrez l’asbl Similes Bruxelles, association de familles et d’amis de personnes atteintes de troubles psychiques.

 « Similes Bruxelles a été créée en 1968 avec comme mission de soutenir et informer les familles et les proches. Un proche, ce peut être un ami, mais aussi un voisin, un collègue, tous ceux qui participent à l’environnement social de la personne concernée. 

 

L’activité phare a été et reste les groupes de parole. Nous en avons à Jette, Watermael-Boitsfort, Ixelles et Schaerbeek.

 

Nous proposons également des entretiens psychosociaux et des formations, aux professionnels et aux familles, notamment la psychoéducation.

 

Nous assurons aussi un rôle de représentation de ces familles, par exemple dans le conseil des proches du réseau 107 et au sein d’Interface, interne à la Plateforme de concertation pour la santé mentale de la Région de Bruxelles-Capitale. Nous collaborons avec cette structure régionale ainsi qu’avec la Ligue bruxelloise francophone pour la santé mentale et, bien sûr, avec Similes Wallonie, qui est notre partenaire privilégié.Pour renforcer encore le soutien et l’aide aux familles, nous avons mis sur pied un projet, le Family Home Support (FHS).

Puisqu’il est question aujourd’hui de l’ambulatoire, de la continuité des soins, de la prise en charge dans le cadre de vie, Similes, via le FHS, soutient les familles à domicile. Le FHS, c’est un binôme, constitué d’un Proche Aidant Famille (PAF) et d’un Intervenant Psychosocial de Similes, qui accompagnent les équipes mobiles se rendant au domicile du patient.

 

Pendant que les équipes mobiles s’occupent de cette personne, le binôme aide/soutient la famille, les proches. L’objectif est d’être à leurs côtés, de les renseigner, les informer, les aider et les soutenir au début de la prise en charge de leurs proches malades ou en crise.

 

Nous avons déjà commencé une collaboration avec trois équipes mobiles (Tractor, Tela, Tandem Plus) et quatre familles. Nous espérons que plusieurs équipes mobiles se joindront à ce projet qui vise, en dehors de l’aide et du soutien aux familles, la prise en compte de l’impact de la difficulté psychique du proche sur la famille et l’entourage ».

Interview de Franca Rossi

EN SAVOIR PLUS :

Interview de Stéphanie Lemestré de Similes Wallonie

Interview de Stéphanie Lemestré de Similes Wallonie

L”ASBL Le Funambule met régulièrement en lumière une association active dans le secteur de la santé mentale. Aujourd’hui, nous donnons la parole à Stéphanie Lemestré, coordinatrice de Similes Wallonie, association de familles et d’amis de personnes atteintes de troubles psychiques.

« Notre mission première est de soutenir l’entourage de ces personnes, via des groupes de parole. Nous en proposons 11 en Wallonie. Ces lieux d’échange  permettent de se confier, de partager des difficultés et de prendre conscience qu’on n’est pas seuls face à la maladie d’un proche.

 

Parmi les problèmes souvent constatés, il y a la non acceptation de cette maladie et l’inquiétude de l’après-parents : que fera la personne atteinte de troubles psychiques quand ils ne seront plus là ?

 

Une autre de nos missions est la formation, à l’attention des familles, auxquelles nous proposons notamment des modules de psychoéducation. Nous nous adressons aussi aux professionnels, comme le personnel des maisons médicales, des hôpitaux, des services d’aide familiale.

 

Nous assurons également la représentation des proches au sein du réseau 107, pour l’amélioration de la qualité des soins. En collaboration avec Similes Vlaanderen, Uilenspiegel et Psytoyens, Similes Wallonie a rédigé un cahier de recommandations à l’attention des professionnels et des autorités politiques.

 

Un chantier de réflexion nous a particulièrement mobilisés ces dernières années : la réalisation d’un memorandum en vue de la reconnaissance d’un statut social spécifique en faveur des personnes atteintes d’un trouble psychique chronique et complexe gravement invalidant.

 

Nous avons une septantaine de bénévoles et environ 300-350 membres cotisants, qui reçoivent notre bimestriel ».

Interview de Franca Rossi

 

EN SAVOIR PLUS : 

Site web de Similes Wallonie

Page facebook de Similes Wallonie 

Réseau des Entendeurs de Voix (REV) : des groupes de parole et des informations pour les personnes concernées

Réseau des Entendeurs de Voix (REV) : des groupes de parole et des informations pour les personnes concernées

Le Funambule donne la parole à Claudia Haesaert, Présidente de REV Belgium (Réseau des Entendeurs de Voix), créée en 2014 et membre du Réseau international des entendeurs de voix.

« Dans les années ’70, un psychiatre néerlandais, Marius Romme, avait été interpellé par une de ses patientes, qui lui a dit, en substance : « Je n’apprécie pas la manière dont vous me soignez. Pourriez-vous me soigner en ne prenant pas uniquement en compte mon symptôme mais en vous intéressant au contenu des voix que j’entends ? ». Il a alors commencé à se pencher sur la question et il a mené des études, avec sa consoeur Sandra Escher, sur le phénomène.

 

« Les voix ne sont pas le signe d’une maladie mentale mais un phénomène porteur de sens », Marius Romme.

Ils ont établi que près de 30% de la population mondiale avaient un jour ou l’autre entendu des voix. L’idée qu’il s’agirait de personnes schizophrènes est encore largement répandue.

Ils ont aussi approfondi un des aspects, à savoir le fait que des personnes vivaient très bien le fait d’entendre des voix et le géraient de manière très positive.

Pour aider celles et ceux qui éprouvent plus de difficultés dans l’acceptation, nous avons créé le REV, afin de proposer des groupes d’entraide et de parole (à Bruxelles, Liège, Nivelles, Namur et en Flandre), destinés aux entendeurs de voix, bien sûr, mais aussi dans une vision plus large, aux personnes qui vivent des perceptions hors du commun, inexplicables, comme des visions, des sensations, des odeurs.

Nous tenons ces groupes de parole, facilités par des entendeurs de voix, dans des lieux du secteur de la santé mentale mais éloignés des structures hospitalières. Les participants sont ainsi tout à fait libres de parler de la psychiatrie, en dehors de toute structure, qui freinerait l’expression de leur ressenti.”

Interview de Franca Rossi

EN SAVOIR PLUS

Site officiel du REV 

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