Un livre porteur d’espoir pour les personnes bipolaires

Un livre porteur d’espoir pour les personnes bipolaires

Bernard Meurisse publie « Millésimes ou Les aventures trépidantes d’un bipolaire assumé », dans sa propre maison d’édition, 60’ chrono. Il y raconte son cheminement vers l’équilibre et souhaite, par son témoignage, aider ses pairs funambulesques.

Bernard a 64 ans et vit avec le trouble bipolaire. Il a voulu partager son expérience et a commencé à écrire son livre en août 2021.

« Avant, j’écrivais beaucoup, de par mon métier » explique-t-il. « Pour ce livre, j’ai travaillé avec Deborah De Carignac, écrivaine, on a procédé par interviews ».

« Millésimes » retrace le parcours de Bernard depuis 2017. « J’ai été dépressif pendant deux ans, j’avais perdu toute force, mon cerveau fonctionnait beaucoup plus vite que celui de Monsieur et Madame tout le monde. Et je m’en suis sorti tout seul, sans aide. Nous, les personnes bipolaires, on nous prend pour des fous, or, on est juste différents. ».

L’auteur insiste sur le fait que ses pairs doivent apprendre à identifier leurs forces et les utiliser pour se sentir mieux. 

« Dans la phase de remontée, on a un esprit créatif mais il ne faut pas que cette créativité devienne un délire. En 2017, j’avais une créativité déstructurée, j’ai appris à la restructurer et à capitaliser sur mes erreurs. Je suis sortie de ma dépression en 2020. Quand la pandémie a commencé, les réseaux sociaux ont débordé. Pour ma part, j’ai repris goût à la vie grâce à Facebook. En effet, j’ai discuté intensivement de manière virtuelle et, progressivement, dans la vie réelle ».

Dans son livre, Bernard évoque son quotidien, ses rencontres, ses voyages en Afrique. « En juillet, c’est la saison des pluies, j’ai beaucoup été aidé par les plus pauvres. Mon livre, c’est tout ça mais aussi des réflexions sur le divorce, le climat, l’éducation, … Le ton est satirique, sarcastique, avec un humour belge très décalé ».

Interview réalisée par Franca Rossi

« Millésimes » est en vente sur Amazon

Livre “Troubles psychiques : la parole aux familles”

Livre “Troubles psychiques : la parole aux familles”

L’idée de ce livre gratuit édité par l’UNAFAM est de donner à entendre votre voix de familles, d’amis quelle que soit votre place (parents, conjoints, frères/sœurs, enfants…) dans l’entourage de celui qui vit avec une maladie psychique.

Les schizophrénies, les troubles bipolaires, les dépressions résistantes, les troubles anxieux compulsifs sont des maladies que vous ne connaissiez pas jusqu’au jour où des troubles ont envahi la vie de votre proche… où un diagnostic a été posé.

Vous avez compris que plus rien ne serait comme avant. La colère est grande lorsque nous sommes confrontés à notre impuissance pour soulager la douleur de l’autre. Il faut du temps pour sortir de l’isolement dans laquelle la maladie enferme.

Pour faire face, vous avez cherché de l’aide pour votre proche et pour vous.”

Une autre publication de l’UNAFAM pourrait aussi vous intéresser : “L’indispensable”.

 

« La bipolarité ? Tranches de vie », livre de Vincent de Wouters

« La bipolarité ? Tranches de vie », livre de Vincent de Wouters

Vincent de Wouter, membre de l’asbl Le Funambule témoigne à propos de sa belle et nouvelle expérience d’auteur. Il nous parle de son livre, « La bipolarité ? Tranches de vie », paru aux éditions L’Harmattan.

« Avant de penser à publier ce livre, l’écriture était pour moi un outil thérapeutique qui m’a permis d’accepter les épreuves de la vie, une manière de déposer ma souffrance, comme on le fait aux groupes de parole, pour partager avec les autres et avec moi-même.

J’écrivais déjà depuis 1997 et j’ai pris goût à ce moyen d’expression.. Le 12 décembre 2012, j’ai eu une inspiration très forte, je me suis donc installé devant mon ordinateur et j’ai écrit 95 pages, pendant 24 heures d’affilée.

J’ai laissé ce texte de côté et, en décembre 2018, je me suis dit que ça pouvait faire un bon livre mais à retravailler pour qu’il soit constructif, positif. Il parle des années 1997 à 2012 et, dans la première version, je réglais mes comptes sur les plans professionnel et familial. Sur conseil de personnes qui ont relu le manuscrit, j’ai supprimé certains passages mais, si je ne les avais pas écrits, je ne crois pas que j’aurais pu être dans l’acceptation de ces épreuves.

Maintenant, dans sa version publiée, mon livre est éducatif et informatif, en plus d’être un récit de vie. J’y explique par exemple les différents types de bipolarité. Le lire fera du bien aux personnes directement concernées, à leurs proches mais aussi au lecteur lambda. On parle du trouble bipolaire essentiellement dans des articles, avec une approche moins approfondie du sujet et je crois que témoigner en racontant son vécu dans un ouvrage spécifique peut apporter un plus.

Il sera utile pour mes proches aussi parce que, même s’ils connaissent les événements qui ont marqué ma vie durant cette période de 15 ans, c’est comme si je leur donnais un décodeur pour les aider à mieux comprendre ce qui m’est arrivé.

A la fin de mon livre, je parle de ma vie actuelle, de mes activités au sein du Funambule, pour les personnes bipolaires et leurs proches et à En Route, où je suis pair-aidant.

Je terminerai en disant que tout se passe très bien avec mon éditeur, une large diffusion est programmée dans toute la francophonie et, plus tard, il devrait y avoir une traduction en néerlandais et en anglais. Mon titre au départ était « Tranches de vie d’une bipolarité assumée » mais ils ont trouvé que celui qu’on a choisi est plus accrocheur. Je remercie les personnes qui ont relu mon manuscrit, dont ma maman. Mon père est en train de le lire très discrètement … »

Interview réalisée par Franca Rossi

Interview de Chantal Van Audenhove sur son livre : « Le rétablissement par soi-même : vivre plein d’espoir avec une vulnérabilité psychique »

Interview de Chantal Van Audenhove sur son livre : « Le rétablissement par soi-même : vivre plein d’espoir avec une vulnérabilité psychique »

Chantal Van Audenhove : la genèse du projet d’écriture de son livre.

Elle nous parle de rétablissement qui est un processus et non une finalité. Cette notion de rétablissement ne doit pas être confondue avec une quelconque guérison.

De plus , l’ “empowerment” est un nouveau concept qui encourage l’autonomie et la pleine participation de la personne atteinte d’une souffrance mentale partant du principe qu’elle la mieux placée pour savoir qui peut l’aider à retrouver un nouveau sens à sa vie.