Un site de ressources sur la santé mentale, à découvrir
Pauline a créé un site de ressources extraordinaire sur la santé mentale, le neurodéveloppement et la petite enfance.
Les personnes concernées par ces thématiques doivent souvent explorer de manière intensive et parfois vaine le Net pour trouver les informations qu’elles cherchent. En France, Pauline Tastet a eu l’idée géniale de créer un site qui centralise des ressources sur ces sujets. Elle a eu raison de l’appeler « Mes 1001 ressources », une référence, à nos yeux, de toute grande qualité. Dans la section « santé mentale », un chapitre est consacré aux troubles bipolaires. Pauline nous explique sa démarche.
« Dans mon parcours personnel et professionnel, j’ai accumulé des ressources, je me suis souvent débrouillée toute seule pour m’informer et m’outiller, j’ai fait en quelque sorte de la psychoéducation en autodidacte. En créant ce site, j’ai voulu épargner à mes pairs des heures de recherches, en élaborant une sorte de bibliothèque en ligne, en libre accès, où les informations sont centralisées. J’essaie de proposer des ressources fiables (publications récentes, validation par des professionnels, travail collaboratif avec des personnes concernées et leurs proches, etc.). C’est aussi important pour moi de mettre en valeur des témoignages qui reflètent la diversité des parcours de vie, pour apporter davantage de douceur et de bienveillance dans nos échanges quotidiens. Je suis soutenue par mes amis et plusieurs professionnels, cela m’aide à adapter au mieux ces ressources (contenu, accessibilité, etc.). Depuis la mise en ligne en janvier 2024, mon site a été visité par 895 internautes de France, bien sûr mais aussi de Belgique, de Suisse, des Etats-Unis, du Canada et d’autres pays. Le Funambule est mentionné et j’y tenais beaucoup parce que j’ai découvert votre association via les groupes de parole en ligne. L’entraide est tellement précieuse, ces lieux de parole donnent de l’espoir à mes pairs et à moi-même. C’est dans cette optique que j’ai travaillé sur la conception de mon site. J’ai voulu mettre modestement ma pierre à l’édifice. ».
Chère Pauline, le Funambule te félicite pour cette belle initiative !
Propos recueillis par Franca Rossi
Cassandre Dermience, chargée de ce projet pour la LUSS, nous en parle : « Des patients allaient depuis longtemps dans les écoles afin de parler de leur association mais ce qui a formalisé toutes ces initiatives, c’est un appel à projets de la Fondation Roi Baudouin en 2019. Effectivement, des enseignants souhaitaient que les patients parlent de leur vécu avec la maladie et donnent leur avis sur des thématiques comme les relations soignant-soigné, l’empowerment, l’éducation thérapeutique du patient, etc. C’est ainsi que le projet « Patient-Formateur » est né, avec comme objectif de partager l’expertise des patients aux étudiants et de favoriser le partenariat patient. « Patient-Formateur » se déroule principalement dans les hautes écoles (dans les provinces de Liège, Namur et du Hainaut), avec des étudiants infirmiers mais aussi à l’ULiège et l’UCLouvain. Nous collaborons actuellement avec une quarantaine de patients-formateurs et nous leur proposons une formation de cinq jours : deux dans lesquels nous intervenons, ma collègue Claire et moi et qui portent sur une réflexion quant à la fonction de patient-formateur, l’impact de la maladie sur le quotidien, le rôle des aidants proches, … On amène aussi les participants à poser des mots sur ce qu’ils ont à dire. Les trois autres journées de formation incluent des techniques d’animation de groupe, de prise de parole, d’andragogie (pédagogie pour adultes). De nombreuses associations de patients participent aux formations et aux interventions dans les écoles. ».
Nathalie y participe depuis 2022 et elle est enchantée. « Les étudiants sont toujours intéressés par les thématiques qu’on aborde, on sent qu’ils sont preneurs de ce genre d’initiative. Ils font des rapprochements avec des cours théoriques qu’ils ont eus. Je préfère fonctionner en binôme car, quand on est seul, c’est un peu compliqué. C’est important de dire qu’on représente toutes les associations, pas seulement le Funambule. Il y a des sujets qui nous concernent tous, comme l’importance de bien suivre son traitement médicamenteux, par exemple. ».

Sophie Lanoy, directrice politique de la LUSS, nous explique l’importance du mémorandum :

